Tout le monde souhaite atteindre la très haute performance. En effet, quel que soit le domaine dans lequel vous exercez, vous rêvez probablement de devenir un maître respecté de tous. De fait, vous vous êtes déjà demandé comment arriver à un niveau de maîtrise de très haut niveau. A en croire certains, le talent serait le grande responsable, si ce n’est l’unique, de la très haute performance que certains individus vont atteindre.
Ainsi, vous avez pu être quelque peu découragé en pensant que vous n’atteindrez jamais l’élite de votre domaine. Dans cet article, nous allons vous rassurer en vous montrant que la très haute performance est avant tout une affaire de pratique assidue. Tout ceci est très bien expliqué dans le livre « Bounce: The myth of talent and the power of practice » de Matthew Syed.
Une pratique assidue vous fera atteindre la très haute performance beaucoup plus sûrement que le talent
De nombreuses personnes ont tendance à surestimer le talent et notamment son importance. Ainsi, Mozart, l’un des plus grands compositeurs de l’histoire, devait logiquement posséder un talent incroyable. Or, des études ont démontré que le temps de pratique est en réalité le facteur décisif pour atteindre la très haute performance. Un talent prodigieux sans pratique assidue ne mènera pas à la très haute performance. D’ailleurs, le concept des 10000 heures de pratique assidue a été rendu célèbre par le livre « Outliers: The Story of Success » de Malcolm Gladwell. Par chance, ce livre peut également être trouvé en Français sous le titre : « Tous winners : Comprendre les logiques du succès ».
En outre, ces mêmes études ont mis en avant que les meilleurs champions du monde de n’importe quelle discipline avaient tous effectué plus de 10000 heures de pratique assidue dans leur carrière. C’est ainsi le cas de Mozart mais également de Roger Federer au tennis ou encore de Cristiano Ronaldo au football et enfin de Tiger Woods au golf.
En conclusion, cette étude prenait pour exemple des jeunes violonistes en mettant en avant le fait que les interprètes vedettes avaient au moins de 10000 heures de pratique à leur actif. A contrario, les moins qualifiés parmi ces jeunes interprètes n’avaient pratique tout au plus que 4000 heures … Il n’y a donc aucun secret, une pratique assidue prime sur un talent incroyable inné.
Placez la barre toujours plus haut que votre niveau de compétence actuel
Matthew Syed prend l’exemple de Darius Knight un joueur de tennis de table prometteur. En effet, Darius Knight était un joueur tellement doué qu’il a décidé de réduire sa quantité d’entraînement. Vous devinez que le résultat ne s’est pas fait attendre : son niveau de performance a chuté drastiquement. Son salut est venu d’un changement d’entraîneur qui l’a incité à se concentrer davantage sur son travail et à redevenir assidu.
Bien souvent, certains d’entre nous ont tendance à plafonner une fois qu’ils atteignent un certain niveau de compétence ou de performance. Ce seuil de compétence va différer entre chaque individu. Néanmoins, il existe une raison commune justifiant ce plafonnement. En effet, une fois atteint un certain niveau de performance, les personnes vont avoir tendance à pratique de moins en moins fort parce qu’ils se considèrent comme assez bons. Ainsi, ils vont régresser et ne pourront pas atteindre la très haute performance.
La meilleure façon de ne jamais perdre la volonté de s’améliorer sans cesse est de considérer l’échec comme un tremplin vers le succès. En effet, l’échec est une occasion unique de se remettre en question afin de ne plus commettre à nouveau les mêmes erreurs.
Ainsi, les grands champions vont continuellement placer la barre plus haut. Ils ne vont jamais se contenter de leur niveau. En effet, ils adoptent tous l’état d’esprit du succès avec la magie de voir grand. De fait, ils s’efforcent d’acquérir sans cesse de nouvelles compétence qui peuvent paraître hors de portée initialement. En procédant de la sorte, vous vous assurez de ne jamais plafonner. Vous ne resterez donc pas bloqué sur un même niveau de performance.
Une pratique assidue vous permet d’atteindre la très haute performance en modifiant le fonctionnement de votre cerveau
Décidément fan de tennis de table, Matthew Syed nous parle ensuite de l’exemple du pongiste Desmond Douglas. Connu pour sa vitesse de réaction extraordinaire, Desmond Douglas a été un des meilleures joueurs de tennis de table Européen au cours des années 80. Un jour, Desmond Douglas a effectué des tests de vitesse de réaction. L’ensemble de l’équipe nationale Britannique participait à ces tests. Étonnamment, les scientifiques ont constate que Desmond Douglas avait le temps de réaction le plus lent de toute l’équipe !
Comment pouvait-on expliquer une telle différence avec sa vitesse de réaction à l’entraînement et en match ? La première raison vient de son cerveau. En effet, une pratique assidue permettant d’atteindre la très haute performance modifie le fonctionnement du cerveau. Ainsi, le cerveau de Desmond Douglas a appris être plus rapide uniquement sur des schémas bien précis. L’ensemble de ces schémas étaient liés au tennis de table puisque c’est dans ce domaine qu’il avait une pratique assidue. Desmond Douglas était donc capable de réagir très rapidement à des signaux complexes de trajectoire de balle.
D’autre part, du fait de la quantité très importante d’entraînement qu’il a suivi, les réactions de Desmond Douglas sont devenues automatiques. Ainsi, il n’avait quasiment plus besoin de réfléchir de manière conscient pour agir rapidement lorsqu’il jouait. Tout ceci nous montre que lorsque nous apprenons une nouvelle compétence, notre partie consciente du cerveau, le cortex préfrontal est très actif. En effet, il doit surveiller nos actions de façon constante en raison des paramètres inconnus.
Mais, une fois que nous avons assez de pratique, le traitement des informations devient automatique. Cela signifie que nous n’avons plus besoin d’y penser. Ainsi, notre temps de réaction est réduit considérablement.
La différence se situe entre la zone de confort et la zone de croissance
Comme nous l’avons vu dans l’article « Sortir de sa zone de confort pour atteindre la zone de croissance », certaines personnes ont tendance à se complaire dans leur zone de confort. Ainsi, ces personnes vont avoir tendance à croire que les personnes compétentes ne doivent leur succès qu’à leur talent supérieur. En voyant évoluer Roger Federer, ils se diront que sa carrière est le résultat du talent. De fait, ils ne penseront pas que sa carrière est avant tout le résultat d’heures de pratique sans fin.
Si vous voulez réellement maximiser vos compétences et atteindre la très haute performance, vous devez choisir de sortir de la zone de confort. En outre, vous devez choisir de sortir de la zone de confort pour atteindre la zone de croissance. Ainsi, vous devez être convaincu que vous pouvez constamment vous améliorer par l’acquisition de nouvelles compétences.
Une étude scientifique a ainsi montré une différence notable sur un groupe d’enfants devant résoudre un puzzle assez complexe. Le groupe des enfants ayant un esprit fixe plutôt enclin à accepter l’échec sans combattre à abandonner directement. Pourquoi ? Tout simplement, car la plupart de ces enfants se sont mis à douter d’eux-même dès les premières difficultés. En revanche, le groupe des enfants ayant un esprit plus conquérant a obtenu de meilleurs résultats. En effet, devant la difficulté, ils ont redoublé d’efforts. Ils essayé encore et encore. Finalement, cette pratique assidue leur a permis de s’améliorer puis de résoudre des puzzles de plus en plus complexes.
Tout ceci est également une leçon importante pour les parents. Si vous souhaitez que vos enfants arrivent à atteindre la très haute performance, vous devez les récompenser au plus tôt pour les efforts qu’ils vont fournir et non pour leurs seuls talents. En effet, le fait de les récompenser pour leurs seuls talents pourrait les habituer à rester dans leur zone de confort et ne jamais oser en sortir.
La motivation pour atteindre la très haute performance peut être déclenchée par des conditions basiques
En lisant cet article, vous allez probablement vous demander comment trouver la motivation pour atteindre la très haute performance. Quelque fois, il suffit d’un rien. En effet, des conditions basiques peuvent suffire. L’auteur nous parle ainsi de l’exemple de la Corée du Sud en matière de golf. Pendant très longtemps, la Corée du Sud n’a eu que très peu d’intérêt pour le golf. Cependant, quand la Sud-Coréenne Pak Se-ri a remporté le LPGA en 1998, tout a basculé.
De nombreux Sud-Coréens se sont alors identifiés à son succès. Dans les années qui ont suivi, de plus de plus de Sud-Coréens se sont lancés dans le golf avec la volonté d’atteindre la très haute performance. Ceci est connu sous le nom de motivation par association.
Matthew Syed nous explique ensuite que dans une autre étude, des étudiants de premier cycle ont dû travailler sur des énigmes mathématiques insolubles. Avant de commencer, ils devaient lire un rapport rédigé par un diplômé en mathématiques supposé avoir réussi. Lorsque l’anniversaire du diplômé a été modifié pour correspondre à l’anniversaire des étudiants qui l’ont lu, ces derniers ont eu tendance à persévérer 65 % plus longtemps que leurs pairs. Parfois, quelque chose d’insignifiant en apparence peut donc déclencher la motivation. Cela peut être une insulte, une remise en question ou une coincidence comme pour ces étudiants.
Vous devez être convaincu d’être un gagnant
Pour réussir à atteindre le succès, il n’y a finalement pas de secret. En effet, vous devez être convaincu d’être un gagnant. Ainsi, les athlètes de haut niveau comme Roger Federer croient jusqu’au bout qu’ils vont gagner. La raison en est simple. Etre convaincu de son succès va améliorer la concentration ce qui va les aider à rester calmes. De fait, cela va améliorer leur contrôle moteur et ils seront au maximum de leurs capacités. Etre convaincu que vous allez gagner et réussir est donc un facteur clé pour atteindre la très haute performance.
A l’opposé, le doute va vous nuire aussi bien mentalement que physiquement. Prenons l’exemple de la tant redoutée prise de parole en public. Si vous partez avec des craintes et idées négatives, vous serez forcément handicapé et vous maximiserez vos chances d’échec. Ainsi, vous devez toujours être convaincu d’être un gagnant.
Le cerveau implicite et le cerveau explicite face à la pression dans la quête de la très haute performance
Dans son livre, Matthew Syed nous parle ensuite du cerveau implicite et du cerveau explicite. Imaginez que vous êtes dans une situation qui demande beaucoup de soins comme par exemple, marcher sur un tapis blanc cher avec un verre de vin lors d’une fête. Bien évidemment, vous voulez éviter à tout prix de renverser le tapis, ce qui vous incite à vous concentrer consciemment sur chacune de vos étapes. Ce type de concentration s’appelle le système cérébral explicite.
Le système cérébral explicite est activé chaque fois que nous essayons de contrôler nos mouvements consciemment. Il est plutôt lent et nous l’utilisons chaque fois que nous essayons d’apprendre une nouvelle compétence.
L’autre système s’appelle le système cérébral implicite. C’est le « pilote automatique », nous l’utilisons lorsque nous effectuons une tâche automatiquement sans avoir à y penser consciemment. Ce système se développe grâce à une pratique suffisante et présente de nombreux avantages. Il nous permet d’exécuter plus rapidement, et même de traiter plusieurs tâches simultanément. Vous devez donc développer prioritairement le système cérébral implicite pour atteindre la très haute performance dans n’importe quelle discipline.
Ne laissez pas la pression vous empêcher d’atteindre la très haute performance
Quelle que soit votre discipline, le fait d’être confronté à des situations stressantes peut vous empêcher d’atteindre la très haute performance. Qu’il s’agisse d’une prise de parole en public devant des personnes importantes ou de rencontres sportives décisives, le fait d’être confronté à des situations à forte pression peut nuire à votre niveau de performance.
La raison derrière cette baisse de performance est finalement assez simple. Dans des situations à forte pression, notre cerveau passe au système explicite. Or, vous avez compris que le système cérébral explicite exécute des tâches complexes et multitâches de manière bien pire. En conséquence, vous allez être en surchauffe.
Ainsi, une bonne façon d’éviter la surchauffe et d’éliminer la pression consiste à se convaincre que la concurrence n’est pas pertinente. Vous êtes tout simplement supérieur et vous allez triompher. En effet, pratiquer ce type de motivation mentale dans des moments cruciaux peut vous éviter de passer au système cérébral explicite. De fait, vous maximisez vos chances d’atteindre un niveau de performance optimal le jour J et donc de triompher !
Conclusion
Dans son livre « Bounce: The myth of talent and the power of practice », Matthew Syed déconstruit habilement le mythe du talent qui serait d’importance supérieure à la pratique. Ainsi, il nous montre clairement que les plus grands champions de niveau mondial on tous réussi grâce à une pratique assidue. Le talent sans pratique ne menant finalement à rien !
Vous pouvez appliquer tout ceci dans votre vie de tous les jours. En effet, si vous voulez réellement réussir, il n’y a aucune raison que vous n’arriviez pas à atteindre la très haute performance dans votre domaine de prédilection. Pour ce faire, vous devez être convaincu d’être un gagnant et pratiquez de manière assidue sans jamais vous relâcher.
