Au lieu de passer votre vie à avoir peur de la rater, osez être vous-même.

Au lieu de passer votre vie à avoir peur de la rater, osez être vous-même.

Dans une société moderne qui ne semble plus pardonner l’échec ou les erreurs, de plus en plus de personnes se mettent à ressentir un sentiment douloureux d’avoir raté leur vie, alors qu’ils ont entre quarante et cinquante ans. « Osez être vous-même » devrait être un slogan répété maintes et maintes fois, mais tout le monde semble oublier cette vérité universelle.

Les motifs varient : un divorce, un échec professionnel, une brouille avec ses parents, une brouille irréconciliable avec ses enfants, …

Mais le constat qui ressort est le même : “J’ai raté ma vie !”.

Cela ramène à une question philosophique intéressante finalement : Peut-on réellement rater sa vie ? Qu’est-ce qui peut nous amener, un jour, à porter sur nous-mêmes ce jugement si définitif et si dénué d’espoir ?

Cette notion d’avoir raté sa vie est subjective, mais les mêmes regrets reviennent souvent

Rater, c’est échouer à atteindre le but que l’on s’était fixé. Le sentiment de ratage que certains éprouvent est donc totalement subjectif : il dépend des objectifs de chacun, des critères qui constituent à nos yeux la réussite d’une existence.

Pourtant, au soir d’une vie, les regrets exprimés seraient toujours un peu les mêmes, assure l’Américaine Bronnie Ware, infirmière en soins palliatifs, qui a recueilli les confidences de ses patients sur ce sujet délicat lors de leurs dernières semaines de vie. “Avoir vécu ma vie selon les attentes des autres et non selon les miennes” serait ainsi le regret le plus exprimé, devant “avoir trop travaillé et ne pas avoir vu grandir mes enfants” (surtout chez les hommes) ou encore “ne pas avoir osé exprimer mes sentiments par peur du conflit”.

Dans son livre “Les 5 regrets des personnes en fin de vie”, l’infirmière conclut :

“La plupart des gens n’ont pas réalisé la moitié de leurs rêves et doivent mourir en ayant conscience que cela est dû aux choix qu’ils ont faits ou qu’ils n’ont pas faits.”

Lorsqu’ils sont interrogés sur les choses qui pourraient leur donner ce sentiment d’avoir leur vie, les gens estime à proportion égale que cela est lié à qualité de leur vie personnelle (famille, couple, …) qu’à leur carrière ou à leur salaire. Une forte proportion estime également que le vrai succès repose sur le fait d’avoir de vrais amis dans la vie.

Dans nos sociétés modernes, la réussite d’une vie serait liée avant tout aux liens que nous créons avec les autres, à la possibilité de transmettre ou de s’investir dans un projet collectif.

Cette réussite dépend aussi des moyens que nous nous donnons pour vivre en accord avec nous-mêmes et exprimer tous nos potentiels. Dire de but en blanc qu’on a raté sa vie est donc quelque chose de trop radical. Bien sûr, il peut y avoir une souffrance du non-réalisé, qu’il faut interroger pour pouvoir avancer.

Qu’est-ce qui nous rend heureux ? Voilà une question sur laquelle méditer.

Pour éviter les regrets et le sentiment d’avoir raté votre vie, osez être vous-même

Ce qui nous rend heureux, c’est de déployer notre nature profonde avec une certaine exigence, de trouver notre raison de vivre, notre vocation, “là où nos talents et les besoins du monde se rencontrent”, comme le disait Aristote. La réussite d’une vie passe par une dynamique d’accomplissement, et pour cela, il n’est jamais trop tard.

Cette notion est essentielle à intégrer, car la vie prend parfois des détours, qui ne sont pas forcément des échecs mais des occasions de mûrir et de se rapprocher au plus près de ses désirs. La vie est faite aussi de choix et de renoncements, les ambitions de vie pouvant ne pas s’accorder les unes avec les autres. Une vie faite de voyages et d’aventures peut par exemple peiner à s’accorder avec le fait d’avoir une famille nombreuse.

Bien sûr, il peut exister des regrets plus lancinants que d’autres, comme ne pas avoir eu d’enfants. Mais il est aussi possible de trouver d’autres moyens d’avoir une vie féconde, de réaliser son besoin de transmettre, de prendre soin de quelqu’un. Le sentiment de rater sa vie est parfois lié à des injonctions – héritées inconsciemment de nos parents, de notre milieu social … – ou bien à cette habitude que nous avons souvent de nous comparer aux autres, exacerbée par les réseaux sociaux.

Il existe un modèle traditionnel de réussite, qui s’évalue par rapport aux autres, grâce à des réalisations extérieures (honneurs, statut, richesse …), mais il existe aussi un autre modèle, plus fréquent chez les jeunes générations, qui s’évalue avant tout par rapport à soi-même, au sentiment d’accomplissement que l’on peut ressentir. Dans ce deuxième modèle, on peut se réjouir du succès des autres car la réussite est liée à la singularité de chacun.

Osez être vous-même, et vous serez libérer de la comparaison inutile avec les autres. Vous serez libéré d’un poids qui vous gâchez votre vie.

Conclusion

Pour éviter d’avoir des regrets au soir de sa vie, il faudrait finalement s’accorder le droit de ne pas être toujours performant, d’essayer, de chercher ce qui nous rend vraiment heureux, sans trop tenir compte du regard des autres, sans nous laisser paralyser par la peur d’échouer … Paradoxalement, c’est souvent cette peur de rater qui peut nous éloigner de nos aspirations profondes, et donc nous empêcher de réussir.

Cette même peur qui sera responsable ensuite de ce sentiment d’avoir raté votre vie ou d’être passé à côté de l’essentiel. Pour en finir, le mieux est de vous libérer du regard de la société. Osez être vous-même. Vous échouerez souvent, vous réussirez parfois, mais vous vous sentirez heureux d’avoir été au bout de vos envies surtout. Et c’est bien là l’essentiel.

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